Enquête RPS
L’outil clé pour prévenir les risques psychosociaux
Qu’est-ce qu’une enquête RPS ?
Dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux, l’employeur doit tout mettre en œuvre pour protéger le salarié. En fonction des situations, différents dispositifs tels que l’enquete risques psychosociaux peut être mis en place.
Définition et objectifs
Lorsqu’on évoque la prévention des risques psychosociaux, plusieurs outils viennent à l’esprit de l’employeur : le diagnostic RPS, l’enquête RPS et l’audit QVCT. Chaque dispositif a un objectif différent pour la prévention et l’employeur.
Voici les différences de ces dispositifs en faveur de la prévention santé au travail :
- L’enquête RPS : ce dispositif intervient lorsqu’un évènement ponctuel vient perturber l’organisation d’un salarié ou d’un collectif
- Le diagnostic RPS : démarche globale incluant une méthodologie quantitative et qualitative, ce dispositif vise à identifier les facteurs de risques psychosociaux au travail dans une entreprise. Les résultats permettent de mettre à jour le DUERP.
- L’audit QVCT : il s’agit d’une évaluation plus large des conditions de travail et de la qualité de vie au travail. Ce dispositif permet aussi à l’employeur d’évaluer la politique de prévention et d’ajuster si nécessaire.
Cadre légal et obligations
L’enquête risques psychosociaux est un dispositif pouvant s’inscrire dans le cadre des obligations légales de l’employeur. Il est précisé dans les articles L4121-1 à L4121-5 du Code du travail que l’employeur a pour obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés. L’employeur peut mettre en place des mesures de prévention, d’information et de formation.
Lorsqu’une alerte est émise par un salarié, le cse (Comité Social et Economique) est crucial dans la mise en œuvre d’une enquete rps cse. Il peut être partie prenante ou être associé au déroulement.
Quand et pourquoi lancer une enquête RPS ?
Une démarche d’enquête rps entreprise engage la responsabilité de l’employeur. Au-delà de l’attente du cse et du salarié, il y a un réel enjeu en matière de prévention.
Signaux d’alerte à surveiller
Des indicateurs en lien avec une situation de travail dégradée peuvent émerger.
Si l’absentéisme d’un salarié est en hausse ou qu’il y a une hausse du turnover, de conflits, de burnout ou d’harcèlement, l’employeur doit être vigilant.
Certaines situations peuvent nécessiter la mise en place d’une enquete cse ou le recours à une enquête risques psychosociaux.
Chaque signal d’alerte peut être lié à de la souffrance au travail, il est donc primordial pour une entreprise d’anticiper ces risques en faveur de la prévention.
Enquête RPS à visée curative, préventive ou réglementaire
Selon les enjeux au travail pour un employeur, l’enquête rps peut avoir différentes logiques toutefois complémentaires.
Prenons la logique curative. Elle intervient en réaction à un incident grave, peut être liée à un signalement du cse ou à une alerte interne d’un salarié. Il s’agit de comprendre ce qui a conduit à la crise.
Ensuite, la logique préventive, elle, est le fait d’intervenir en amont de changements de l’organisation, par exemple une restructuration, un déménagement ou encore une fusion. Elle permet d’anticiper les impacts humains et sociaux au travail.
Enfin, la logique réglementaire consiste dans le fait qu’une enquête rps entreprise s’intègre pleinement dans la politique de santé au travail.
Comment se déroule une enquête RPS ?
La conduite d’une enquete risques psychosociaux dépend d’une démarche rigoureuse. Nous allons détailler comment à partir d’une alerte (d’un salarié, d’un cse, d’un manager, etc.), l’entreprise peut mettre en place cette enquête RPS.
Les grandes étapes
En général, une enquête RPS se déroule selon cinq étapes :
- Le déclenchement : il est habituellement initié par la direction, le cse ou suite à une alerte d’un salarié.
- Le cadrage : cette étape est cruciale car elle permet de définir précisément le périmètre, les acteurs (mis en cause, plaignant(s), témoins), le planning prévisionnel ainsi que les outils utilisés. Il est préconisé d’intégrer les représentants du personnel à la démarche (CSE, CSSCT)
- La collecte des données : il s’agit du déploiement des modalités de collective, soit un questionnaire soit des entretiens.
- L’analyse : les résultats de la collective sont analysés minutieusement par les consultants RPS (psychologue du travail, psychologue clinicien).
- La restitution : il s’agit de la présentation du rapport global à différents niveaux (direction, RH, cse, participants). Parfois, il peut y avoir également la co-construction du plan d’action.
Le rôle du CSE est essentiel car cela permet de maintenir un dialogue social et de veiller à la confidentialité. La direction générale doit également être partie prenante afin de porter la démarche de prévention.
Méthodes de recueil des données
Chaque situation est différente. Il est donc primordial de définir la méthodologie la plus adaptée lors d’une enquête RPS. S’il y a un souhait de garantir l’anonyme, il est préférable de se tourner vers des questionnaires comme Karasek, Siegrist ou SATIN. Ils offrent la possibilité d’analyser quantitativement un grand nombre de données.
Si la situation le nécessite, il peut être intéressant de mettre en place des entretiens individuels et ou collectifs afin d’approfondir certains ressentis ou vécu du travail. Enfin, les groupes de parole permettent l’expression naturelle et les perceptions croisées.
Que vous choisissiez telle ou telle approche, il est important de garantir un cadre confidentiel, neutre et volontaire. Si ces critères sont respectés, les résultats seront d’une grande fiabilité.
Quels sont les outils d’enquête RPS les plus efficaces ?
En tant qu’entreprise, le choix du dispositif est stratégique afin de garantir un résultat pertinent. Afin de vous conseiller dans votre démarche de prévention, voici quelques informations sur les différents dispositifs existants en matière d’enquete rps.
Présentation des principaux questionnaires RPS validés
Pléthore d’outils existent mais voici les plus reconnus :
- Le questionnaire de Karasek permet de mesurer la charge mentale tout en croisant les dimensions psychologiques, la marge de manœuvre du salarié et le soutien social. Il permet notamment d’évaluer le stress professionnel.
- Le modèle de Siegrist se focalise sur l’équilibre entre les efforts réalisés par le salarié et les récompenses perçues (exemple : le salaire, la reconnaissance, les perspectives d’évolution).
- ASSET : diagnostic crée par AXIS MUNDI, expert en prévention de la santé au travail, spécialisé sur les conditions de travail et la qualité de vie autour de six dimensions
Personnalisation et adaptation à l’environnement de travail
Afin de garantir l’efficacité d’une enquête risques psychosociaux, il est nécessaire de la personnaliser au réel du travail d’une entreprise.
Chaque enquête RPS doit être travaillé avec des experts (comme AXIS MUNDI) afin d’adapter le guide d’entretien, les formulations, les thématiques abordées et le niveau de granularité de l’analyse.
Comment analyser et interpréter les résultats d’une enquête RPS ?
En tant qu’étape clé, l’analyse d’une enquête RPS doit être finement réalisée. L’objectif est de donner du sens aux éléments collectés afin de formaliser des actions concrètes à mener. L’analyse de l’enquête RPS repose sur une approche systémique en lien avec les risques psychosociaux.
Identifier les facteurs de risques psychosociaux
Dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux, il est nécessaire d’identifier les facteurs de risque. L’INRS et l’ANACT reconnaissent six facteurs :
- L’intensité et temps de travail
- Les exigences émotionnelles
- Le manque d’autonomie
- Les rapports sociaux au travail dégradés
- Les conflits de valeurs
- L’insécurité de la situation de travail.
En fonction des situations de travail, les facteurs de risques psychosociaux peuvent se compenser ou se renforcer. S’ils s’inscrivent dans la durée, s’ils sont subis, nombreux et incompatibles entre eux, cela peut créer un état de stress chronique et représenter un réel risque pour la santé.
Cartographie des RPS par population ou service
Pour structurer un plan d’action, il est essentiel que les résultats soient croisés avec des variables socioprofessionnelles comme le genre, l’ancienneté, le type de contrat ou encore le métier. Il est intéressant aussi de prendre en compte le service et le niveau hiérarchique.
Afin d’avoir une cartographie claire, des outils de date visualisation type Power BI ou Excel permettent de présenter les résultats de manière graphique.
Certains outils d’enquête RPS, comme chez AXISMUNDI, proposent cette cartographie intégrée à leur dispositif.
Quelles actions mettre en place après une enquête RPS ?
La mise en place d’une enquête risques psychosociaux n’est que la première étape de la démarche de prévention. La clé est que l’entreprise transforme les constats en actions concrètes, durables sur le long terme. L’idée n’est pas de seulement corriger les dysfonctionnements mais de construire un environnement de travail serein et plus performant.
De la donnée à l’action : plan de prévention
Une enquête rps efficace doit se traduire par un plan d’action structuré. Celui-ci peut être coconstruit avec l’ensemble des parties prenantes (cse, RH, managers, direction) avec l’aide d’un expert externe tel qu’AXIS MUNDI.
Dans le plan de prévention, il faut distinguer deux niveaux :
- les actions collectives ont pour objectif d’améliorer
- les conditions de travail pour l’ensemble d’un service ou équipe (espace de libre expression, ajustement de certains process, une redéfinition des charges)
- les actions individuelles ont pour objectif de répondre à des situations particulières identifiées (soutien psychologique, coaching, formation)
Un plan de prévention structuré comporte des objectifs clairs, des priorités et des responsables identifiés, tout cela dans un planning réaliste ponctué d’indicateurs de suivi précis.
Communication et accompagnement du changement
Dans le cadre de la démarche de prévention, les résultats d’une enquête RPS doit être partagé à tous. Cela permet d’assurer la transparence et d’instaurer un climat de confiance. La communication est donc la clé pour une entreprise. Elle doit être pédagogique et factuelle afin d’être comprise par le plus grand nombre.
Aussi, la formation est un facteur clé de succès en matière de prévention. Les managers et RH sont les piliers et font office de point d’entrée dans le cadre d’une situation à risque psychosocial. Les former, c’est leur permettre de comprendre les enjeux, maitriser les postures adaptées à chaque situation et d’accompagnement efficacement la mise en place des actions.
Pour finir, un plan de prévention se doit d’être suivi régulièrement afin de mesurer l’avancée des actions mises en œuvre. Cela garantit une amélioration continue perdurable.
Pourquoi faire appel à un cabinet spécialisé comme AXIS MUNDI ?
Chez AXIS MUNDI, nous œuvrons depuis plus de 20 ans sur les sujets de santé au travail.
Neutralité, méthodologie et accompagnement
Nous le savons, mettre en place une enquête RPS n’est pas facile, il s’agit d’une démarche sensible qui engage la responsabilité de l’employeur. Cela requiert donc une rigueur, éthique et impartialité à tout épreuve. Lorsqu’une entreprise fait appel à un cabinet expert comme AXIS MUNDI, l’entreprise bénéficie d’un accompagnement sur-mesure par un tiers de confiance. Il garantit la confidentialité des échanges/données, la neutralité de l’analyse et une méthodologie éprouvée et adaptable.
Faire appel à un tiers externe comme AXIS MUNDI permet de renforcer la crédibilité de la démarche auprès des salariés et des représentants du personnel (CSE, CSSCT). Cela permet de favoriser l’expression naturelle des salariés.
Ce que propose Axis concrètement
Dans le cadre de la mise en place d’une enquete RPS, les experts AXIS MUNDI accompagnent les entreprises selon cinq étapes :
- le cadrage avec les parties prenantes et la sélection de la méthodologie
- l’adaptation du questionnaire ASSET et des guides d’entretien AXIS MUNDI
- le déploiement de l’analyse quantitative et qualitative
- l’analyse croisée des données
- la restitution auprès des parties prenantes et des salariés
- la construction conjointe du plan d’action de prévention
- l’accompagnement post dispositif pour assurer un suivi des mesures.
FAQ : enquête RPS
Qui peut déclencher une enquête RPS ?
Combien de temps dure une enquête RPS ?
Cela dépend du contexte et des enjeux. Cela peut durer entre 1 à 3 mois, tout dépend du périmètre, des méthodes sélectionnées et du niveau de granularité de l’analyse.
Est-elle obligatoire en cas de harcèlement moral ?
Oui, en cas d’alerte liée à une situation présumée de harcèlement moral, l’employeur est dans l’obligation de mettre en place une enquête harcèlement. La mise en place d’une enquête RPS permet d’identifier les faits, d’analyser les ressentis et d’objectiver les causes.
L’enquête est-elle toujours anonyme ?
Quelle est la différence entre enquête RPS et baromètre QVT ?
Vous êtes responsable (RH, QVCT, relations sociales, formation, HSE) et souhaitez mettre en place un projet, nous sommes à votre écoute.
Notre équipe est disponible pour vous accueillir par téléphone au 01 55 33 12 13 ou directement via notre formulaire de contact.
