Le devenir des sujets atteints de TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) à l’âge adulte (prévalence 2,5%) varie indéniablement d’une personne à l’autre, mais tous rencontrent des difficultés au quotidien susceptibles de générer une souffrance significative. Le TDAH se définit par trois symptômes cibles : l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité. Ces derniers n’ont pas les mêmes particularités et conséquences à l’enfance, à l’adolescence et à l’âge adulte. C’est d’ailleurs par rapport à ces différences qu’on a longtemps cru que le trouble disparaissait à l’adolescence.
L’inattention se traduit à l’âge adulte, par de l’ennui, des difficultés d’organisation, des retards et de la procrastination. L’hyperactivité est moins visible et intense que pendant l’enfance et l’adulte a plutôt tendance à parler excessivement et à être impatient. Il commence plusieurs tâches en même temps et se retrouve alors facilement débordé. On retrouve enfin des différences importantes pour l’impulsivité, selon l’âge. Là où l’enfant a des difficultés à gérer sa frustration, l’adulte lui, abandonne souvent son poste, change de travail et n’anticipe pas les conséquences de ses décisions et actes. Cette impulsivité peut avoir un retentissement problématique sur le plan professionnel, relationnel et parfois même, sur le plan légal. C’est d’ailleurs souvent ce retentissement qui amène certains adultes à rechercher de l’aide.
Le TDAH : un lien étroit avec les addictions
Le TDAH a par ailleurs un lien étroit avec les conduites addictives. Les adultes ont en moyenne trois fois plus de risques de développer une addiction par rapport à la population générale, et ce, de manière plus précoce. En effet, les sujets TDAH ont des traits de tempérament comme « la recherche de nouveauté », l’ « impulsivité », « l’excitabilité » et le « caractère colérique » qui sont des facteurs de risque reconnus pour développer une dépendance à un produit. Enfin, les personnes non diagnostiquées (et donc sans traitement) sans le savoir, ont tendance, sous forme d’ « automédication », à consommer excessivement du tabac, ou du cannabis pour atténuer les difficultés attentionnelles ou l’agitation. La cocaïne est également consommée en donnant une illusion de soulagement temporaire, puisque certaines de ses propriétés sont semblables aux psychostimulants qu’on utilise dans le traitement du TDAH.
Le diagnostic du TDAH dans sa forme spécifique à l’âge adulte, sera donc essentiel pour trouver la bonne stratégie thérapeutique et le traitement adapté, et afin de ne pas tomber dans les pièges dangereux de l’impulsivité et de l’automédication.
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