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Traumatisme au travail : pourquoi mettre en place une cellule d’écoute

Traumatisme au travail : pourquoi mettre en place une cellule d’écoute

Image représentant un salarié qui communique avec un psychologue qui symbolise le traumatisme au travail.

Longtemps associé aux militaires, victimes civiles de catastrophes ou de guerre, le traumatisme au travail touche plus généralement tout sujet potentiellement exposé de manière brutale à la mort, la sienne ou celle d’autrui. Pour rappel, le Dr Louis Crocq définit le psychotraumatisme comme un « phénomène d’effraction du psychisme et de débordement de ses défenses par les excitations violentes afférentes à la survenue d’un événement agressant ou menaçant pour la vie ou pour l’intégrité (physique ou psychique) d’un individu qui y est exposé comme victime, témoin ou comme acteur ». Ces événements ont souvent en commun d’être imprévus et confrontent les salariés à l’expérience de la mort ou d’une forte angoisse de mort. On rencontre actuellement de plus en plus de situations dans le monde du travail ayant conduit aux services de psychologues permettant ainsi de limiter les répercussions d’un syndrome post-traumatique. Faire appel à un cabinet extérieur pour intervenir sur une situation dite « de crise » parfois sans précédent peut se révéler impressionnant ou perturbant.

Quelle est l’utilité d’un tel accompagnement et à quoi ressemble concrètement une cellule psychologique ?

LE TRAUMATISME AU TRAVAIL : PREVENIR LES EFFETS

On le sait, c’est un devoir pour les entreprises de veiller au bien-être physique et psychologique de leurs salariés, mais elles ne peuvent pas éviter toutes les situations potentiellement traumatiques. Actes de violence, accident du travail, suicide, décès brutal, ces événements ont toujours existé mais pendant longtemps ils n’étaient abordés que sous un angle purement juridique ou technique. L’aspect humain devient aujourd’hui prégnant car les mentalités sont plus sensibilisées aux enjeux globaux que peut avoir un choc traumatique pour une organisation (démotivation, climat de tension, de malaise et désengagement global). Prévenir les effets de la rencontre traumatique en mettant en place une cellule d’écoute psychologique vise donc à éviter une chronicisation des premières conséquences du choc (dissociation, culpabilité, reviviscences, évitement, tristesse, trouble du sommeil, trouble de la concentration, etc..)

L’ACCOMPAGNEMENT ET LA MISE EN PLACE D’UNE CELLULE PSYCHOLOGIQUE

La cellule d’écoute psychologique est comparable à l’intervention des premiers secours (pompiers, SAMU, police). Elle requiert une mise en place rapide, dans les 48 à 72h suivant l’annonce de la nouvelle. Une communication sur la mise en place de cette cellule aura été préalablement validée et mise en place avec la collaboration du service des RH. Le Jour J viennent un ou plusieurs psychologues selon le nombre de personnes potentiellement impactées pour des groupes de parole et entretiens individuels, sur la base du volontariat et en garantissant la confidentialité des échanges. Ce sas de décompression permet de revenir sur l’événement traumatique : les faits, mais aussi les pensées et émotions associées. Ce temps de rencontre a pour fonction d’accueillir, de contenir et de permettre la circulation de la parole et ce dans un esprit de bienveillance et de rassurance pour l’ensemble des salariés impactés. A l’issue de cette journée une ligne téléphonique est généralement proposée pour accompagner dans les mois qui suivent les salariés qui le désirent.

Accompagner au mieux ces situations repose donc sur la vigilance d’une Direction soucieuse de prendre soin de ses salariés non seulement sur le moment mais aussi dans une démarche à plus long terme. Pour plus de renseignements et pour toute demande n’hésitez pas à contacter nos psychologues via https://www.axismundi.fr/contact.html

Astrid LAMY, psychologue du travail.